Depuis plusieurs mois, de nouveaux noms de logiciels font leur apparition dans les sphères rôlistes, notamment celui d’Affinity Publisher pour la mise en page de jeux de rôle.
Dans un jeu de rôle, le visuel reste important pour la lecture et la compréhension du jeu, c’est pourquoi sa mise en page est devenu un atout à ne pas négliger. Avec la recrudescence de jeux de rôle créés chaque année, les logiciels de mise en page ont le vent en poupe !
J’ai travaillé longtemps sur Indesign (Suite Adobe) de 2015 à 2020, sur une ancienne version qui n’était pas reliée aux abonnements mis en place à cette époque. J’ai appris en autodidacte, n’ayant jamais suivi ou pris de cours de graphisme. J’ai adopté Canva (site web en ligne) pour créer des visuels simples, mais malheureusement, ce dernier à quelques défauts en terme de fonctionnalités, notamment de mise en page et règles. C’est en constatant un travail beau mais mal maquetté, que je me suis mise en quête d’un nouveau logiciel…
Présentation du Logiciel
Et pendant plusieurs mois, je suis tombée régulièrement sur le logiciel de Affinity Publisher qui a vite remplacé la tendance de Scribus chez de nombreux créateurs de jeu de rôle.
Affinity Publisher, un logiciel de PAO
Après un logiciel de photographie (Affinity Photo) et un autre concernant le dessin vectoriel (Affinity Designer), l’entreprise a complété son offre en lançant mi 2019 un logiciel dédié à la publication ou PAO (Publication assistée par ordinateur).
Développée pendant 3 ans avant son lancement, la liste de fonctions prise en charge par le logiciel est assez impressionnante. Le logiciel permet de créer différents visuels comme des cartes de visite, des supports de communication, des revues etc. Et bien évidemment, des livres de jeux de rôles.
Le logiciel vous permettra de réaliser facilement différents formats, complexes ou non, mais surtout d’adapter les critères techniques demandés par les imprimeurs (fonds perdus, marges, etc.) tout en adaptant la résolution et la qualité d’image et de texte souhaite selon si le visuel est destiné à être imprimé où publier sur le web.
Pourquoi choisir Affinity Publisher plutôt qu’Adobe InDesign ?
Depuis quelques années, Adobe a changé son plan commercial et il n’est plus possible de payer une licence du produit en une fois. Les utilisateurs sont obligés de souscrire à un abonnement mensuel plus ou moins cher selon le nombre de logiciels auxquels vous souhaitez accéder.
Pour accéder à l’ensemble de la Suite Adobe via l’application Créative Cloud, le prix mensuel est de 59,99 € (soit 720 € par an). Une offre réduite de 65% existe pour les étudiants mais qui reste encore assez conséquente.
Chez Affinity, chaque logiciel coûte 54,99 € seulement, sans abonnement mensuel (soit 164,97 € pour les trois logiciels). Certes, vous n’avez pas les 20 logiciels, notamment ceux de montage vidéo, mais le coût est clairement plus bas pour une suite de logiciels qui hormis quelques fonctionnalités, fait aussi bien voire mieux qu’Adobe, tout en gardant ces logiciels à vie. D’ailleurs, si le montage vidéo fait partie des activités que vous aviez avec la suite Adobe, j’ai personnellement basculer chez Filmora pour l’audio et la vidéo en prenant un plan perpétuel.
Quelles sont les fonctionnalités de Affinity Publisher ?
Les logiciels de chez Affinity ont été pensés pour faire partie d’un tout. On peut passer de l’un à l’autre en cliquant sur les onglets correspondants, tout en gardant ouvert les onglets des projets ouverts dans chacun. Une navigation facile et agréable pour une communication centralisée de toutes les licences acquises à vie.
Une fonctionnalité que je n’ai pas trouvée par contre est la création de cellule pour créer un fichier PDF éditable, comme un formulaire, etc (Pour l’instant j’utilise l’accès freemium de ce site). Hormis cela, votre License a vie vous permet de profiter des prochaines mises à jour, donc il n’est pas impossible qu’un jour, une fonctionnalité non comprise face son apparition.
Voici déjà quelques pistes des caractéristiques techniques de Publisher !
- Options de texte présent comme pour Adobe Indesign (style, texte sur un tracé, décoration, lettrines, option d’enchaînement…)
- Ajouter des effets de calques
- Gestion des gabarits appelés maquettes sur Publisher
- Contrôle dynamique
- Disponibles du Mac et PC (même si les vrais sont sur PC)
- Import possible tous formats (EPS, JPEG, PDF, PSD…)
- Sortie professionnelle avec prise en charge des couleurs Pantone, gestion CMJN et ICC, avec ou sans fond perdu… (ici je préciserais que j’apprécie aussi de pouvoir coller un code couleur HEX)
- Création et sortie des fichiers avec fonds perdus (important pour les détails techniques demandés par l’imprimeur).
Ils utilisent Affinity Publisher
Se lancer dans la mise en page peut paraître difficile, mais si certains utilisent Affinity Publisher, pourquoi pas vous ? Quand je démarre un logiciel, j’ai tendance à chercher les témoignages de gens, les vidéos d’explications et c’est souvent un point qui aide dans la prise en main du logiciel. Mais lorsqu’on parle Jeu de Rôle, cela diffère parfois un peu des projets et logiciels traditionnels. J’ai donc demandé à plusieurs personnes de venir témoigner sur leurs expériences avant et pendant l’utilisation de Affinity Publisher, saupoudré de conseils et ce, rien que pour vous.
Merci à eux de m’avoir accordé du temps pour parler de leurs relations avec le logiciel mais aussi vous montrez quelques exemples de de travaux de mise en page.
Fred Boot :
Fred a appris à se servir de Photoshop et Illustrator quand il n’était encore qu’étudiant, ce qui lui a donné quelques bases et réflexes sur les logiciels de mises en page.
D’après lui, il faut pousser les rôlistes créateurs à créer leurs jeux de A à Z : créer, mettre en page et de le distribuer soi -même. Aujourd’hui, nous avons toutes les solutions techniques pour la mise en page et la diffusion sans y mettre trop d’argent. L’avantage d’Affinity est qu’il permet de démocratiser pas mal de choses et avec les imprimeurs numériques, on peut imprimer soi même en petites quantités et pour pas très cher. Il a lui-même mis en page le jeu de rôle « Faërie Noire » sur Affinity Publisher et l’a imprimé chez Print 24. Cela lui a pris du temps et ne l’a pas empêché de faire des erreurs, mais il considère que cela fait partie du processus d’apprentissage.
Retrouvez-le sur Itch.io : https://fred-boot.itch.io/
1 – Ou trouver des exemples de mises en pages, des ressources pour apprendre ?
Je vais paraître bizarre mais les meilleurs exemples de mise en page pour aider à faire un livre de jdr ne sont peut-être pas dans le jdr. Le but étant avant tout d’offrir un texte clair à lire, je conseille de se pencher sur les graphistes suisses du siècle dernier. Cependant il y a un jdr qui allie parfaitement la maîtrise de la mise en page lisible avec un univers graphique trash et punk : Mörk Borg. Pour arriver à faire cela, ça demande un vrai talent.
Le logiciel seul n’est pas suffisant, il ne faut pas hésiter à aller voir des livres de graphisme comme celui de Systèmes de grille pour le design graphique« , ou à lire des livres de théories sur les grilles et la mise en page, comme celui de La nouvelle typographie.
2 – Quelles sont les bonnes pratiques, ce qu’il faut garder à l’esprit quand on utilise Affinity Publisher ?
Garder tout le temps à l’esprit “Mon texte est fait pour être LU, pas pour être là”. Le but c’est avant tout que ce soit lu. Keep it simple. C’est le « less is more » de la mise en page.
3 – Quels conseils donnerais-tu pour les débutants sur ce logiciel ?
Commencer par un concept de mise en page simple, prendre le temps de trouver ou d’acheter des polices de caractère bien dessinée. Puis au fur et à mesure jouer avec la grille de la page, ajouter des ornements, petit à petit. Une lecture qui est facile et agréable, c’est 80% du job. Le reste c’est de la déco. L’avantage, c’est qu’on a aujourd’hui beaucoup de tutoriels pour apprendre les bases de la mise en page pour démarrer.
4- Quels sont selon les écueils à éviter, les choses ou erreurs qu’il faut éviter de faire ?
Mettre tout de suite des effets en pensant pouvoir rattraper les problèmes de lisibilité de texte plus tard. Le plus important, c’est de rester lisible et les effets peuvent contrevenir totalement à cet objectif et gêner la lecture. Un truc qui aide pas mal, c’est calculer les tailles et le nombre de colonnes en modifiant la taille de la police et le nombre de caractère. 40 caractères sur ligne c’est ce qui laisse le jeu lisible.
Gobelin Nounours :
Gobelin fait partie de ces rôlistes qui crée, traduit et décide de mettre en page ses jeux de rôles. Il n’avait pas beaucoup de base, mais il a appris en autodidacte sur Gimp, puis Scribus.
Depuis 2020, il a investi chaque année dans un des trois logiciels de la Suite Affinity en commençant par Publisher. Il a fait la quasi-totalité de ces jeux sur ce logiciel.
L’exemple ci-dessous est tiré de son jeu « Archipelia ».
Retrouver le sur Itch.io : https://gobelin-nounours.itch.io/
1 – Ou trouver des exemples de mises en pages, des ressources pour apprendre ?
Le plus simple et le plus probant, c’est de regarder les tutoriels sur le site de Affinity. On y apprend à faire les opérations basiques.
On peut aussi reprendre des pages de magazines ou de JDR, et s’amuser à les refaire avec les mêmes éléments, j’ai beaucoup appris en recopiant ou en refaisant un travail qui m’avait inspiré.
2 – Quelles sont les bonnes pratiques, ce qu’il faut garder à l’esprit quand on utilise Affinity Publisher ?
Il faut bien suivre les tutoriels du site Affinity. On peut apprendre ou réapprendre à se servir d’une fonctionnalité bénigne qui sera très utile par la suite et qui fera gagner parfois énormément de temps.
Pour archipélia, j’ai commandé une mise en page à un graphiste qui a d’abord travaillé sur Adobe, mais que j’ai convaincu de faire cette dernière sur Affinity. Lorsque j’ai reçu son travail final, je l’ai décortiqué et j’ai appris à automatiser les polices liées à tel type de titre. Il m’a suffi de chercher pour apprendre, faire et savoir-faire.
3 – Quels conseils donnerais-tu pour les débutants sur ce logiciel ?
Faire simple quand on démarre sur Affinity Publisher. On a tendance à vouloir en faire trop quand on débute, mais le principal c’est de commencer par quelque chose de basique comme : mettre du texte, regarder les marges, etc. On augmente au fur et à mesure la difficulté des choses qu’on inclut en se lancent un défi d’apprentissage.
En limitant les éléments que l’on place, on va également limiter les choses qui ne vont pas marcher et sur lesquelles il faudra réfléchir pour résoudre un problème de mise en page.
4- Quels sont selon les écueils à éviter, les choses ou erreurs qu’il faut éviter de faire ?
Il faut sauvegarder souvent et garder plusieurs copies de sauvegarde. Il est déjà arrivé de bouger un texte et que tout paraisse normal, sauf quelques pages plus tard ou cela avait fait bouger toute la mise en page.
Revenir en arrière sur un document qu’on a sauvegardé, fermé puis rouvert, c’est quelque chose qui peut s’avérer difficile car aucun logiciel ne garde une trace chronologique sur plusieurs ouvertures du fichier. C’est pour ça qu’avoir plusieurs sauvegarde peut faciliter la tâche dans les changements effectués.
Gulix :
Gulix est assez connu dans la sphère rôliste avec de nombreux jdr créés ou traduits. Développeur à l’origine, il a commencé avec Scribus pour faire ses premières armes sur la mise en page, notamment celle de « Un mystère pour la route » (Monster of the week), tout en donnant occasionnellement un coup de main à quelques structures telles que La Caravelle et 500 nuances de Geek. Il a essayé la démo puis a acheté la suite Affinity lorsque le pack des trois logiciels était en promo, mais n’utilise que 2 des 3 logiciels. Il utilise Affinity Designer pour le vectoriel, alors qu’il a pris expressément Affinity Publisher lui a permis de mettre en page son projet de 371 pages : « Face au titan ». Bien qu’il ait appris avec Scribus, il a tout appris en autodidacte.
Retrouvez-le sur itch.io : https://gulix.itch.io/
1 – Ou trouver des exemples de mises en pages, des ressources pour apprendre ?
Il ne faut pas hésiter à ouvrir un PDF avec Affinity Publisher pour voir comment il est construit, notamment le style, les blocs, les polices etc. Mon côté développeur me pousse à chercher comment marche le logiciel, quelles sont les fonctionnalités, les limites et bien sur de tester tout ça.
Le site officiel a des vidéos courtes avec des sujets très précis, parfaits pour démarrer. ça permet de donner le ton du logiciel et pour quelqu’un qui démarre en n’ayant jamais utilisé ce type de logiciel, le livre papier vendu par Affinity Publisher est un plus. Les forums sont aussi bien suivis et très actifs, bien qu’anglophone, on y trouve de nombreuses ressources en matière de template, brush, etc.
En matière de jeu de rôle, on peut regarder la page du site the explorers co sur « Layout and the grid » qui parle de mise en page dans les JDR (attention la page est en Anglais). Ma bible reste tout de même « The Non-Designer’s Design Book« , un livre en Anglais qui parle de concept de bases du design mais pas de mise en page, c’est un plus pour comprendre l’importance du design.
2 – Quelles sont les bonnes pratiques, ce qu’il faut garder à l’esprit quand on utilise Affinity Publisher ?
Oubliez les réflexes acquis sur Word. C’est-à-dire : de faire du surlignage, du gras, plusieurs styles de caractères ou de texte. N’hésitez pas à prendre une autre police de caractères pour faire certains mots dans le paragraphe. Une astuce utile dans Affinity Publisher, c’est que l’on peut paramétrer la police du paragraphe entier et déterminer des styles de caractères. Si vous changez la police du paragraphe, cela n’aura pas d’impact sur le texte auquel vous avez appliqué un style de caractère.
Et si vous changez le style de caractère dans une partie du texte, cela changera automatiquement tous les textes ayant le même style de caractère. Par contre, il faudra déterminer vos styles de caractère dès le début du projet pour que cela marche, mais cela peut vous faire gagner pas mal de temps.
3 – Quels conseils donnerais-tu pour les débutants sur ce logiciel ?
Ne jamais démarrer un chapitre en bas de page. On appelle ça « les veuves et les orphelins », une ligne veuve est la dernière ligne d’un paragraphe apparaissant isolée en haut d’une page, et une orpheline est la première ligne d’un paragraphe apparaissant isolée en bas d’une page.
Il vaut mieux deux pages côte à côte pour parler de textes qui sont liés par une même thématique ou pour éviter de couper un long paragraphe. Cela facilitera la lecture quitte à laisser une page blanche, plutôt que de les mettre en recto-verso. On retrouve beaucoup de livres ou par soucis d’économie, on tasse le texte alors que cela réduit considérablement la lecture.
4- Quels sont selon les écueils à éviter, les choses ou erreurs qu’il faut éviter de faire ?
Il vaut mieux travailler le texte en dehors de Publisher, sur un Word, un bloc note ou autres. Cela facilite la mise en page du texte et ses corrections. Affinity Publisher n’est pas un logiciel de texte mais de placement et mise en page de texte.
Et il ne faut pas hésiter à paramétrer les styles par défaut, ce qui permettra de garder cette hiérarchie pour faire une table des matières automatiques, et les utiliser pour créer des signets (bookmarks) automatiques dans votre PDF.
Apprendre à utiliser Affinity Publisher
Comme vous avez pu le remarquer, les ressources proposées par le site du logiciel sont souvent données dans ces témoignages. Je conseille généralement aussi de reprendre tout à la base. Comme la première fois que vous avez appris à vous servir de Word et ses quelques fonctionnalités, il est utile de refaire les actions les plus basiques pour avancer pas à pas. Bien évidemment, il pourrait manquer quelques tutoriels, mais internet ne manque pas de chaine et vidéo pour vous aider à progresser. Voici une petite sélection dans laquelle je compte bien piocher aussi :
+ Tutoriels Affinity (Logiciel PC)
+ La formation complète de Laurent Briere
+ How to lay out a book (anglais)
+ Quels sont les plus de Affinity Publisher par rapport à Indesign ?
Et mon dernier conseil, c’est de suivre les vidéos et nouvelles vidéos grâce au Hashtag #AffinityPublisher sur YouTube : https://www.youtube.com/hashtag/affinitypublisher
Ma conclusion
Cet article est parti d’une discussion sur la facilité d’utilisation de ce logiciel même pour des gens qui n’ont jamais utilisé de logiciel de mise en page avant. Merci à ceux qui m’ont donné envie d’écrire, ceux qui ont suivi sur Twitter mes annonces et merci encore à Fred Boot, Gobelin Nounours et Gulix d’avoir pris du temps pour répondre et témoigner sur leur propre expérience. J’ai moi-même beaucoup appris et je suis certaine que nous gagnerons à échanger plus sur nos astuces sans que ce soit toujours les mêmes qui expliquent.
J’écris la plupart de mes articles en m’alimentant des besoins, des questionnements que je trouve autour de moi. Mon carburant c’est donc vous. Pendant plusieurs années, j’ai pris très a cœur de maintenir le site et d’accompagner les différents talents qui ont accepté d’écrire sur cet humble média de passionné. Aujourd’hui, je relance la machine et remets ma plume au service d’enquête succincte au cœur du jeu de rôle sur des sujets ou je perçois un intérêt potentiel, donc n’hésitez pas à venir échanger avec moi ou à proposer des sujets.
J’ai tenté ici d’apporter quelques premiers éléments dans le sujet qu’est Affinity Publisher et j’espère que vous n’hésiterez pas à partager en retour votre témoignage, votre parcours autour de vous, dans un billet de blog, dans un fil twitter ou une vidéo. Tenez-moi au courant, je suis curieuse de voir ce que vous pensez de ce genre d’article. ^^
Bonjour,
Super présentation !
J’utilise moi aussi la suite Affinity au grand complet pour la création de mes ressources JdR.
Depuis que j’ai découvert ces logiciels (lorsqu’ils étaient en version bêta pour PC), je n’ai eu de cesse d’en parler (d’écrire aussi un peu). Je les utilise professionnellement, mais ce sont indéniablement les outils ultimes de production graphique pour qui veut bien apprendre à les utiliser.
On peut faire des choses très bien avec simplement des connaissances de base qui ne sont pas difficiles à apprendre. On peut bidouiller soi-même et chercher en ligne des fonctions qu’on n’arrive pas à trouver. Le reste, c’est une question de créativité.
Elle a l’air vraiment cool cette logiciel!
est-ce compatible avec ma tablette graphique xppen Artist 22 2e génération ( https://www.xp-pen.fr/product/864.html )?