Entretien avec Damien Coltice

Je suis un fidèle de Damien depuis plusieurs années. Il m’a aidé lors du premier concours MONSTRES ; il a eu sa photo avec Amadou prise lors d’un Festival International du Jeu de Cannes ; j’ai liké plusieurs de ses publications ; j’ai suivi les premières vidéos Roliskatonic et je suis un de ses Tipeurs. Donc, je ne suis pas neutre et impartial et que celui qui l’est me jette le premier D20 (ou D100 en cette occasion) !

Alors, accompagnez-moi dans cet entretien avec Damien Coltice, le grand ancien du JdR devenu une étoile montante ! Ou comment être capable de se réinventer. Alors, crise de quarantaine ou naissance d’un nouvel acteur majeur du JdR français ?

[Interview réalisée le 08 mars 2023 en distanciel]

 

Il est libre Damien, il y en a même qui disent qu’ils l’ont vu streamer !

 

Sébastien Fajal (SF) : Basket, Rock, JdR, Streaming… Aujourd’hui, caméra sur Damien Coltice : roliste de la génération 80’s. Il a l’âge de DnD ; un look d’éternel jeune actif ; affiche un éternel cuir dans les conventions… Il est un des visages du JdR français depuis plus d’une décennie. Et si on partait pour une interview « lunettes noires et nuit blanche » ?

Damien Coltice (DC) : Allez, c’est parti.

 

REGARD DANS LE RETRO : BBE, CASUS BELLI ET SOUVENIRS

 

SF : Alors Damien : 18 ans passé auprès du plus gros éditeur-créateur de JdR français, ta signature dans les créations de plusieurs jeux ayant relancé la « hype rolistique », ta voix et ta bonne humeur dans les Let’s Play de chez Black Book et même sur la chaîne du Figaro ! Un petit regard dans le rétro : tu gardes quoi de cette période ?

DC : C’est dur, mon départ est frais [NDLR : Juillet 2022], je manque un peu de recul sur ces 18 années passées. En fait, je ne l’ai pas encore fait, ce regard dans le rétro. Le début était très long avec beaucoup de galères : on était dans la survie et la projection à j+1. Puis, on est passé à une projection à j+1 mois, puis j+ plusieurs mois.

C’est une période pleine d’émotions et d’aventures personnelles. Je retiens surtout les jeux qu’on a publié : Shadowrun, Earthdawn, la réédition de Torg, le succès inattendu de Chroniques Oubliées. Il y a aussi des moments fous comme l’anniversaire des 10 ans de Black Book dans un château avec des partenaires américains et les fans hardcores. Puis, je retiens la fin avec plein de gens travaillant dans la société alors qu’on était deux au début… Oui, je retiens des moments de partage et surtout les jeux.

 

Oui, je retiens des moments de partage et surtout les jeux.

 

SF : Si tu ne devais garder qu’un souvenir ? Ce serait lequel ?

DC : Casus Belli ! Ce lien avec Casus, c’est un lien vers mes souvenirs de jeunesse. Tout d’un coup, j’ai rencontré les gens qui me faisait rêver à travers la revue.

Quand j’étais jeune, j’étais frustré : je n’achetais qu’un ou deux jeux par an, on se les partageait avec les copains. Du coup, Casus, c’était ma porte pour tous les jeux : je dévorais la revue. Elle offrait cette ouverture vers cet univers du jeu de rôle. Le temps d’attente entre les numéros était insupportable. Je relisais et relisais en attendant… C’est une revue qui m’a formé au JdR.

 

SF : Oui, et c’était ambitieux de votre part que de changer et de partir vers un format MOOK.

DC : C’est vrai. En tant qu’éditeur, tu prends l’habitude, toujours dans les forums, d’avoir des retours très critiques des lecteurs et des fans sur les jeux édités. Après, c’est positif, c’est normal et c’est saint la critique ! Alors que, quand on a récupéré Casus, les retours étaient unanimes sur la qualité du MOOK ; malgré le fait que BBE soit à la fois éditeur du jeu et propriétaire de la revue. Le succès de Casus a été une belle récompense. 

 

SF : Et tu écris toujours pour CASUS ?

DC : L’équipe actuelle me l’a proposé mais je n’écris plus dans Casus. Quand j’ai décidé de partir, je pars. En termes de travail, je me consacre à ma nouvelle aventure [NDLR : nous en discutons plus loin]. 

 

SF : Et si tu gardais un regret, sans fâcher personne, ce serait quoi ?

DC : Des erreurs, on en a fait plein. La principale se serait la fois où on a voulu récupérer « l’Appel de Cthulhu » mais la personne qui devait s’en occuper ne l’a pas bien fait. C’est le seul gros jeu qu’on n’a pas fait. Bon, au final, l’histoire est bien comme ça. Je ne suis pas sûr qu’on aurait fait mieux que Sans Détour à cette époque-là [NDLR : la licence était alors passée chez Sans Détour, aujourd’hui chez Edge Edition].

 

QUELQUES MOTS SUR L’EVOLUTION DU MARCHE ROLISTIQUE

 

SF : La production rôlistique atteint des sommets, peut-être plus que lors de « l’âge d’or » vanté par les plus vieux d’entre nous. Tu as joué un rôle dans cette profusion. Tu jettes quel regard sur cette nouvelle réalité du marché ? Phénomène temporel ou nouvelle forme « d’art » en train de grandir ?

DC : Le truc est que c’est difficile de faire des paris et des projections sur l’avenir. La réussite d’un marché dépend de l’état économique du monde et de la société. Aujourd’hui, le marché des kickstarters [NDLR : des financements participatifs en général] est impacté par l’inflation et régresse alors qu’il était en expansion. Pour en revenir à l’âge d’or, je pense que la « mort du jdr » des années 2000 était un phénomène de recalage. Pendant un temps, le JdR a rassemblé tous les gens qui s’intéressaient au monde de l’imaginaire et a donné naissance à de nouveaux loisirs : Magic, Jeux vidéo… Mais, le JDR vivait dans une bulle basée sur une génération. La « crise » était un contre coup économique car le JdR était toujours là.

Pour l’avenir, je dirais que tant que le jeu de société ira bien, le JdR ira bien. Il sera plus ancré dans la société et ne devrait plus connaître ce phénomène d’écroulement. Après, c’est aussi au rôle des éditeurs de diffuser et faire connaître le JdR.

 

Pour en revenir à l’âge d’or, je pense que la « mort du jdr » des années 2000 était un phénomène de recalage.

 

NAISSANCE ET CROISSANCE D’UN NOUVEAU MEDIA : DAMIEN C.

 

SF : Voilà, tu te lance depuis juillet 2022 dans l’aventure solo. Faisons le point : une chaîne youtube (1200 abonnés), un compte Tipeee (environ 60 tipeurs) et des lives sur Twitch avec un Raid en direct de Samuel Etienne devenu instantanément un réel. Alors, on peut parler d’un Damien « influenceur » ?

DC : Je ne me vois pas vraiment pas comme influenceur. La sincérité de ma démarche ne me fait pas me voir comme ça. J’ai décidé de faire ce qu’il me plaisait : plus personne ne me pose un cadre et des limites. A BBE, on travaillait à plusieurs et je n’étais pas seul sur le choix final. Ça change tout.

Vis-à-vis de ma chaîne, je ne me vois pas comme quelqu’un qui voudrait être sponsorisé : c’est qui m’aime me suive et si vous m’aimez bien, donnez des sous pour me soutenir. J’essaye de surfer sur l’influence que j’ai par la force des choses et mon histoire. Je me vois plus comme un journaliste qui lancerait un magazine. Ma chaîne, je l’ai souhaité comme un partage de connaissances et c’est pour ça que je l’ai baptisée université Roliskatonic. 

 

SF : Tes chroniques bi-hebdomadaire attirent le ghotta du JdR français. Alors que tu fais un cours, on peut voir Fabien Fernandez débattre avec Olivier San Felippo ; Romano Roms expliquer les arcanes du montage ; Fibre Tigre passer un coucou, Fred Boot te croquer en pleine déclamation, Manu Roudier, Julien Moreau, Roliste TV et j’en oublie des dizaines… et tu ne sers même pas de boissons ! Ça te fait quoi d’être devenu un bar numérique branché du Jdr Fr ?

DC : Je retiens que j’aime beaucoup le « milieu » [NDLR : le milieu des auteurs, illustrateurs, éditeurs de JdR] en fait, c’est ce que j’ai beaucoup apprécié ces dernières années. A travers Casus Belli et CASUS TV, j’ai pu nouer des contacts plus fort avec la communauté du milieu. J’apprécie beaucoup de gens et j’aime qu’ils soient à l’aise, même pour carrément Tiper et soutenir le lancement de la chaîne. A la base, je souhaitais m’adresser à la communauté des joueuses et joueurs. C’est super que les pros s’y intéressent. Ça fait partie des satisfactions et ça donne une légitimé. Et le rapport avec eux y est plus simple : il n’y a plus d’enjeux.

Si tu regardes, dans ce milieu, le partage de connaissances, c’est souvent les amateurs qui s’en chargent. Nous, les pros, on faisait surtout du commerce : vendre des jeux, vendre des bouquins…

En fait, je trouve ça assez luxueux ! Je suis content pour le moment. La vie est satisfaisante : critiquer des JdRs, discuter, prendre le temps et créer un jeu. Mais en l’état, je peux continuer un à deux ans. Il faudra ensuite trouver de nouvelles pistes.

 

SF : Le JdR est devenu plus que bancable. Des actuals play se multiplient (La Bonne Auberge, Role N’Play, Games of Rôle, Studio 4d2) ; des habitués de Twicht multiplient les évènements en live (Alphacast et Lynkus pour Tablequest) et Mahyar fait presque 200 000 vues pour le retour d’« Aventures » ! On peut écouter du JdR live du matin au soir ! On t’a vu chez Vltima Verba, invité au lancement des Lames du Cardinal. Tu te positionne comment dans ce milieu ? Tu envisages toi aussi un actual play ?

DC : Le programme que j’ai décidé de lancer voulait être différent des autres programmes pour ne pas me retrouver en « bugne à bugne » [NDLR : expression probablement bressane, synonyme de face à face] mais aussi parce que je voulais faire des choses à moi.

Concernant les « actuals play », j’aime beaucoup être joueur mais pas MJ. En tant que MJ, j’aime bien préparer les choses et en direct, j’aurais peur de mal faire. Ensuite, si je voulais en faire : soit ce serait une partie entre amis mais du coup, il y a des gens qui ne seraient pas payés pour faire du boulot. Donc, ce n’est pas dans l’immédiat. Et puis, si j’en faisais, ce serait plus des « Let’s Play » : faire découvrir le jeu aux gens, sa mécanique et son univers. Et finalement, ça rentrerait dans le côté découverte de la chaine.

Cependant, si d’autres chaines d’actuals play m’invitent, ce sera avec plaisir !

 

DES ZOMBIES, UN D100, DES PROJETS D’ECRITURES

 

SF : Ok, donc, tu as quitté le groupe, tu commences ta carrière en solo et t’écris ton nouvel album : des zombies et des D1OO. Tu nous en parle ?

DC : A la base de mon système, il a le D100. Pour moi, il symbolise l’immersion dans un monde réaliste et assez contemporain. C’est très subjectif, je le reconnais. Objectivement : les maths enseignent les statistiques et rendent le jeu plus moderne.

Je voulais le D100 et le zombie, qui est un univers qui me tente depuis des années. J’avais eu l’idée au moment de la sortie de Z-Corps, chez 7^e Cercle [NDLR : septembre 2010 pour la 1^ère édition française]. L’envie m’est revenue il y a peu devant le vide du JdR français sur ce domaine.

Z-corps avait une approche sympa : jouer une campagne comme un agent ultra entraîné et équipé faisant face aux zombies. Dans mon idée, j’étais plus dans une optique « bac à sable ». En fait, quand je me suis posé la question de faire un jeu, je me suis dit que le D100 et les Zombies m’intéressaient.

Pour le système, mon projet est d’appliquer au D100 ce que j’ai fait pour Chroniques Oubliées avec le D20. Aujourd’hui encore, la plupart des jeux qui tournent au D100 ont encore un pied dans le passé. Il y a des jeux plus récents, comme Eclipse Phase, qui montrent qu’on peut le moderniser.

Pour l’ambiance, je veux un jeu de genre où les gens pourraient faire jouer n’importe quel type d’histoire zombie tout en développant un univers dense et complet.

Voilà ce que j’envisage : à la fois une boîte à outil et à la fois un univers. Je ne sais pas si j’arriverais à tenir l’ensemble. Enfin, je veux faire partager les différentes étapes de la création dans mes vidéos.

 

 

Pour le système, mon projet est d’appliquer au D100 ce que j’ai fait pour Chroniques Oubliées avec le D20.

 

SF : On peut imaginer des duos ? des trios ? Une équipe au service de son projet ? Une maison d’édition « Product by Damien C. » ?

DC : Le seul truc pour lequel j’ai besoin d’aide, ce sont les illustrations. Je peux en faire mais je n’ai clairement pas le niveau pro [NDLR : dixit le personnage qui, plus jeune, envoyait des illustrations pour Earthdawn]. Pour le reste, j’ai envie de m’occuper de tout, de A à Z. Ensuite, pour l’édition, ce n’est pas mon but.

 

UN PETIT JEU POUR FAIRE SORTIR L’HOMME DE SA ZONE DE CONFORT

 

SF : On va se diriger vers la fin avec un petit jeu. Tu as tout pour être le gendre idéal du JdR français, le genre de gars qu’on inviterait bien aux repas de famille pour montrer à nos proches comment le JdR peut être sérieux et intéressant. On a décidé de t’obliger à te mouiller un peu. Le jeu est facile : je te donne deux noms, tu en choisis un et tu expliques pourquoi ! Tu as le droit de botter en touche mais il faut que l’esquive soit élégante ! Prêt ?

 

SF : Les passions : ROCK ou BASKET ?

DC : Basket… Ce n’est pas facile parce que ce sont mes passions avec le JdR mais le Basket, c’est plus ancien. D’ailleurs, mes meilleurs potes de JdR sont mes potes du Basket. Après, j’ai 45 ans et ce sont mes dernières années de pratique de basket. Le rock, je pourrais toujours encore en jouer en étant plus vieux !

 

SF : Les vacances : PLAGE ou SKI ?

DC : Si le ski me manque beaucoup, ce sera toujours la plage depuis toujours dans ma famille. Je me sens bien en Méditerranée : le sud de France, l’Italie, la Grèce ! J’y ai de bons souvenirs !

 

SF : Trancher un éternel débat : GYGAX ou ARNESON ?

DC : Je dirais Gygax. En fait, on peut jouer au JdR sans règles mais moi ça ne m’intéresse pas. Le JdR qui me plait, il y a des règles. Ce n’est peut-être pas Gygax qui a inventé le principe du JdR mais l’articulation avec des règles, pour moi ça viendrait de lui. Mais après, il fallait bien Gygax et Arneson pour inventer le JdR !

 

SF : Deux façons de voir le futur : CYBERPUNK ou SHADOWRUN ?

DC : Sans hésiter, Shadowrun est dans mon cœur de très loin. Quand j’étais adolescent, je trouvais que Cyberpunk était assez « raté » : les règles n’étaient pas super et il n’y avait pas trop de perspectives pour les personnages. Alors que Shadowrun, il y avait l’inconnu de l’avenir ; la profondeur du setting ; la croisée des univers. Cyberpunk est bien mais c’est Shadowrun qui a proposé le meilleur en termes de concept de méta-intrigue, et j’aime ce qui est méta ! Après, pas de Shadowrun sans Cyberpunk auparavant.

 

SF : Les frères ennemis : PATHFINDER ou DnD ?

DC : Mon affection va vers tout ce qui a été créé à l’époque ADD : les univers Planetscape, Greyhawk, Darksun, je ne suis un fan des Royaumes Oubliés. J’ai une grande tendresse pour les créations de cette époque. Pour moi, Pathfinder, les campagnes et Pathfinder 2 ; qui a apporté des innovations magnifiques pour ceux qui aiment le côté tactique ; sont la nouvelle référence. Ensuite, en termes de développement. Je vais plus loin : je trouve « injuste » que DnD soit autant célébré alors que les dernières sorties manquent de « sens » et que le développement n’est pas réfléchi. Les suppléments sortent sans liens entre eux, comme pour occuper des segments. Aujourd’hui, Pathfinder donne plus envie.

 

SF : Savoir choisir son camp : Inomine Satanis ou Magna Veritas ?

DC : J’ai toujours préféré jouer les démons ! C’est surtout parce qu’il y a un côté plus rock n’roll et il n’y a pas de hiérarchie. Et puis, magie du JdR, comme les rôles s’inversent, on finit toujours par défendre le bien en tant que Démon .

 

SF : Comment cuisiner son zombie : NUIT DES MORTS VIVANTS ou 28 JOURS PLUS TARD ?

DC : Plutôt 28 jours plus tard. En fait, j’ai loupé l’étape Zombies pendant mes jeunes années, je n’aimais pas trop les films d’horreur. Maintenant, j’aime bien les « Romeros » mais c’est un avis plutôt récent. En fait, je préfère plutôt les Walking Dead (BDs et Série) dans leur côté bac à sable et j’aime beaucoup l’univers Last Of Us, c’est ce que je recherche pour mon jeu.

 

SF : Une question vilaine : Olivier LARUE ou FIBRE TIGRE ?

DC : Ah, c’est dur de choisir ! J’ai été triste quand le Figaro s’est arrêté [NDLR : Entre 2019 et 2021, Damien a participé à l’émission Premier Rôle diffusée sur la chaine du Figaro et animée par Fibre Tigre]. Tu vois, Fibre est narrativement très au-dessus de beaucoup de monde. Je crois qu’on ne se rend pas compte à quel point il faut être brillant pour mener comme il fait ! En tant que joueur, c’est une vraie épreuve : il faut prendre des décisions rapidement, de bonnes décisions et les assumer. Cependant, en termes de JdR, je me sens plus proche d’Olivier. On partage une certaine vision du roleplay, des intrigues et des règles. [NDLR : Dans sa chaine, Vltima Verba, Olivier Larue propose des Actuals Play sur le format un joueur-un maître de jeu sur un jeu différent à chaque émission. L’immersion est totale pour les deux acteurs et le public].

 

« Pourquoi t’aime pas la Hype en JdR ? »

 

SF : La question spéciale D1000etD100, quelle question aimerait tu qu’on te pose et qu’on ne fait jamais  ?

[NDLR : Damien plonge dans une longue hésitation]

DC : Ce n’est pas simple de se livrer à un peu d’introspection, je dirais : « pourquoi t’aime pas la Hype en JdR ? ».

En fait, mon idée de décortiquer les jeux vient de ce que je n’aime pas dans la vie. Quand je m’intéresse à quelque chose, souvent ce que je vois est assez éloigné de ce que les gens et le marketing vendent. Dès qu’il y a de la hype, j’ai envie de lire le jeu pour m’en faire mon opinion. Et je déteste me laisser aller à la hype quand la qualité du jeu ne suit pas. Je déteste devoir lire un jeu qui a été hypé alors que ce n’est pas mérité. En fait, je me sens super mal quand quelqu’un qui achète un jeu parce qu’il a lu ou vu un de mes avis me dit « ce n’était pas ce je pensais ; je suis déçu… »

Attention, être critique avec les jeux, ça ne doit pas non plus gâcher le plaisir. Ce n’est pas parce la dernière adaptation en 5^e de Midnight est décevante que les joueurs ne doivent pas aller le découvrir.  [NDLR : la dernière version de Midnight, éditée chez Edge, a été critiquée, commentée et analysée par Damien dans ses vidéos]

J’aime que les personnes qui achètent un jeu se disent que c’est pour eux. Il y plein de profil de joueurs en nous et il y a plein de jeux pour tous. 

 

Merci Damien pour ces échanges et bonne route pour la suite !

 

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