#JDRpsychiatrie RPGaDay jour : 1 à 7

Hello ! Comme annoncé sur le blog, je vais participer au RPGaDay 2019 ! Le principe est assez simple : 1 jour = 1 mot = une anecdote sur ma vie de rôliste !

 

01/08 : First

(Premier-ère fois de quelque chose)

Hum, des premières fois dans une vie de joueur, il y en a beaucoup … (Personnage, mort, victoire, etc.) Je vais garder les deux qui me semblent les plus importantes :

 

Mes premières parties de jeu de rôle :

De mémoire je dirais 2009 (J’avais 19 ans), durant mes études d’infirmier. Un de mes amis de promotion, Brice, organisait chez lui des parties de jeu de rôle. C’est David, un ami à lui, qui menait  sur Advanced Dungeons & Dragons 2 si je ne me trompe pas.

Je n’ai toujours pas compris ce qu’était le « THAC0 » mais je garde un excellent souvenir des nuits blanches à vivre des aventures extraordinaires ! Je revois Kévin me présenter le JDR comme, je cite, « l’expérience geek ultime », et William, le petit frère de Brice qui avait une chance insolente au dés et qui finissait bien régulièrement par massacrer très (trop ?) rapidement les créatures que David mettait sur notre chemin… (Avec un petit soupir de ce dernier, bien entendu). Brice, David, Micka, William, Loïg et Kévin, vous me manquez !

 

Ma première maîtrise :

Après ces quelques nuits blanches, je n’ai plus eu l’occasion de jouer à du jeu de rôle. Il faudra attendre la sortie en français de la V5 de Dungeons & Dragons pour que la nostalgie de mes années étudiantes ressurgisse ! Autant vous dire que j’ai dévoré le bouquin et j’attendais fébrilement la suite… En parallèle, je me suis retrouvé jeune papa et témoin de mon fraîchement ex-beau frère. C’est pour ce dernier que j’ai eu l’idée d’organiser une partie pour son enterrement de vie de garçon !

Si le planning de sortie initial avait été respecté pour la V5 de D&D, j’aurais du avoir le Starter Set entre les mains pour animer avec sérénité la séance… Malheureusement le destin en décida autrement ! J’ai du me rabattre très rapidement sur autre chose et devant la profusion d’offres, j’ai opté pour un jeu générique, facile d’accès, afin de bricoler une aventure. Mon choix c’est porté sur HITOS, et je me suis retrouvé devant la lourde tâche d’inventer une histoire…  Je ne rentrerais pas dans les détails mais je dois dire que j’ai pris plaisir à préparer cette petite histoire, à imaginer un monde et à y faire vivre une aventure. Tout le monde a passé un super moment et je crois que c’est le principal !

 

02/08 : Unique

(Unique, exceptionnel, Voir aussi : qui n’a pas son semblable. Qui est ou qui paraît foncièrement différent des autres. Qui étonne beaucoup (en bien ou en mal))

L’expérience que m’offre le jeu de rôle, que ça soit comme joueur ou comme meneur, est foncièrement unique. C’est le seul média que je connaisse qui mélange différents aspects qui me plaisent tout particulièrement.

  1. Le côté théâtral : Étant de nature plutôt timide / introverti, j’ai l’intime conviction que la pratique régulière de cette activité m’a fait progresser !
  2. Le côté ludique : Nous sommes avant tout face à un « jeu ». Il est donc primordial de s’amuser. Pour ma part, j’adore observer et tester les liens entre mécanique de jeu et façon de raconter une histoire. En un mot, comment le système soutien le type d’histoire qu’il est censé vouloir raconter.
  3. Le côté culturel : Ce loisir a été, pour moi, une véritable porte ouverte sur le monde de l’art et de la culture. Musique, romans, peintures, architectures, … Bref, plus qu’il n’en faut pour étancher ma curiosité !

 

03/08 : Engage

(retenir (l’attention), éveiller (un intérêt), intéresser (une personne, un joueur), engager (une action, un combat, un dialogue))

Pour ce terme, je vais plutôt partir sur la notion de dialogue et sur ma pratique professionnelle.

J’ai la chance de travailler dans une structure de psychothérapie institutionnelle. L’une des particularités du lieu est de travailler avec une association en interne, gérée conjointement par des patients et des moniteurs. Un des objectifs théorique de l’association est de rendre possible la libre circulation des personnes, de la parole et des idées. (De façon à travailler habilement les relations de « transfert » et « contre-transfert », mais ce n’est pas sujet du jour !)

Et si ce mantra était applicable à nos parties ? Pour ma part, je suis intimement convaincu que la richesse des sessions tient beaucoup à la liberté d’action laissée aux joueurs et sur la faculté de chacun à rebondir sur les propositions des autres. Après tout, une partie de jeu de rôle, ce n’est qu’un dialogue entre individus, ponctué de quelques lancer de dés. 

 

 

04/08 : Share

(part ou portion (d’un butin), partager (un bien, une expérience, etc.), avoir en commun (des qualités, des intérêts, des valeurs, etc.), prendre part à quelque chose (to share in))

Difficile de ne pas parler du partage de mon expérience professionnelle, aujourd’hui connue sous le nom de #JDRpsychiatrie.

Pourquoi avoir fait le choix de partager sur Internet les comptes-rendus de l’atelier Ludi’Rôle ?

La réponse est multiple mais finalement, c’est avant-tout pour pouvoir prendre du recul. Ce recul est nécessaire afin de remettre en question ma pratique personnelle comme professionnelle, ce qui, je l’espère, me permet d’adapter sans cesse l’atelier aux personnes qui y sont accueillies.

Je me considère encore comme débutant en tant que rôliste et je dois bien admettre être le seul professionnel à la Clinique à pratiquer ce loisir. Du coup, j’ai besoin d’avoir de multiples avis sur certains points afin d’enrichir ma pratique. (Système de jeu, utilisation d’outils, astuce scénaristique,…) Certains commentaires m’ont également permis de faire des liens que je n’aurais pas fait, ce qui a apporté un nouvel éclairage sur les problématiques de quelques jeunes. Comme on peut l’imaginer, Internet est une ressource infinie et de très nombreux rôlistes (parfois bi-classés soignants) sont venus à ma rescousse lorsque j’avais des doutes. Je profite de ce petit billet pour les remercier !

 

05/08 : Space

L’espace spatial (avec les étoiles, les galaxies, etc.), l’espace ou la place (d’une scène, d’une description, d’une pièce)

Je pourrais parler de la science-fiction et de l’infinité de l’espace, surtout après une rencontre avec Sarah Newton aux Utopiales de Nantes 2018, mais finalement la question du lieu où nous jouons m’inspire plus.

Comme vous le savez, je dispose de deux lieux de pratiques : l’association des « démons du jeu » dans le Loir-et-Cher, à côté de Blois, et celui à la Clinique de Saumery, mon lieu de travail.

Le premier se situe à la « maison des progrès », une petite salle avec de multiples usages au sein de la commune, principalement avec des enfants. (J’imagine sur du temps péri-scolaire ?) Nous disposons de deux grandes tables pliables et d’un lot conséquent de chaises, permettant une installation rapide et relativement pratique, pour le jeu de société comme le jeu de rôle. Néanmoins, l’absence de possibilité de personnalisation du lieu me laisse personnellement un peu « froid », mais bon, nous avons déjà la chance d’avoir un lieu pour nous rassembler !

Le second, lui, bien qu’il soit aussi multi-usage, a le mérite d’avoir bien plus de charme ! Je me dois de vous rappeler que je travaille dans un Château, à l’orée du parc du domaine de Chambord. L’atelier ce passe dans un tout petit pavillon, Fromentin, légèrement excentré du château. Il fait office de bibliothèque du personnel et de bureau pour les éducateurs spécialisés. Pourtant, il y a un je ne sais quoi qui fait que le lieu est « habité » par l’atelier et son esprit. Difficile de dire pourquoi, il n’y a pourtant pas de trace de notre passage (Enfin, pas plus qu’un dé 20 retrouvé coincé sous le tapis de temps à autre) et objectivement nous sommes à l’étroit ! Mais être entouré de livres et de vieilles pierres  donne une atmosphère inimitable dans mon cœur…

Finalement, nous sommes dans une pratique qui fait part belle à l’ambiance, et je crois que le lieu est un élément à ne pas négliger… Je rêve d’avoir à l’avenir une salle de jeu, dans des combles ou dans une yourte ! Si vous avez des expériences « insolites », n’hésitez pas à la partager !

 

06/08 : Ancient

(Ancient : Antique, Ancien, Vieux/vieilles)

« Le plus vieux des jeux de rôles »… J’ai très souvent vu cette phrase pour désigner l’adaptation au SRD de Dungeons & Dragons 5.

C’est le jeu qui m’a lancé dans l’univers du Jeu de rôle et je dois bien admettre qu’il a une place particulière dans ma pratique, de part son accessibilité et sa profondeur de jeu. J’ai mené la campagne du Starter Set dans le cadre de mon atelier et je pense préparer la campagne du Vol du Dragon pour la rentrée . Les similitudes avec certaines mécaniques du jeu vidéo (Je sais, c’est l’inverse, mais pas pour mes jeunes), les stéréotypes propres à la fantasy et la facilité d’apprentissage en font un jeu extrêmement « solide » pour débuter. De plus, vu que c’est un des jeux les plus pratiqués, j’ai le doux espoir que si certains souhaitent continuer l’aventure une fois sorti d’hospitalisation, ils ont de forte chance de tomber dessus !

Bref, pour débuter, je recommande chaudement ! (Et pour les curieux, n’hésitez pas à voir les actual play de Rôle’n’Play !)

 

07/08 : Familiar

(un familier (un compagnon animal ou autre), quelque chose de familier)

Je vais aborder le dernier mot de la semaine avec quelque chose qui m’est très utile pour présenter le jeu de rôle aux jeunes que j’accueille : les liens avec le monde du jeu vidéo !

Alors, comment je présente le jeu de rôle aux nouveaux ? D’emblée, je le présente comme le meilleur jeu de société au monde. Pourquoi ? De part sa liberté avant-tout. La promesse de créer une histoire riche en rebondissement ensemble et de vivre de folles aventures. Bien entendu, en face de moi c’est un ado, donc il faut que je sois un peu plus fin car mon mélange de « jeu de société / théâtre », ça ne vend pas immédiatement du rêve. Une majorité de jeunes viennent avec un problème d’addiction aux écrans. Plutôt que de stigmatiser, j’ai la chance d’avoir moi aussi un long CV vidéoludique que je peux mettre à profit ! (Nous venons dernièrement de monter une console de rétrogaming … <3) Bref, je m’égare un peu ! Alors ces liens ?

Skyrim et The Witcher : Deux RPG qui ont eu un énorme succès… Les liens sont évidents : personnalisation du héros (arbre de talents, équipements, stats, …), inscription dans l’histoire du monde, choix / conséquences, mondes étoffés, sensation de montée en puissance, …

Disgaea, Final fantasy tactics, Fire Emblem : Les Tacticals RPG, je les utilise surtout pour les jeux où j’utilise un plan quadrillé, alias la battle-map. (D&D et Savage Worlds). Ici, je met en avant l’aspect tactique du jeu. L’importance du placement, les bonus à attaquer à plusieurs, les aires d’effets, les couverts… Bref, une composante que j’apprécie beaucoup !

World Of Warcraft : Ici, c’est surtout l’aspect communautaire et l’importance des classes qui m’intéresse. Il est possible d’incarner une multitudes de rôles, avec à chaque fois des avantages et des inconvénients. A nous d’équilibrer au mieux ! C’est un réflexe que j’ai souvent observé lors des créations de personnages. « Xavier a pris un guerrier ? Et Maxime un voleur ? Hum, il nous faut du dégât à distance, je prends le mage ! »

 

 

Et voilà ! Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite 😉

Comme d’habitudes, si vous souhaitez échanger, je me rend facilement disponible !

Ludiquement,

Jérémy

 

 

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Écrit par Jérémy GUILBON

Auteur de la Chronique #JDRPsychiatrie

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